Zéraphina Zolhen
Extrait
Mais qu'est-ce que c'est que ce bazar? Encore un attrape nigaud. Friederike se lève et va se servir un verre de vin, se rassoit et observe la lettre. Tout en haut à gauche elle lit : Recherche d'héritier. Plus bas : Etude Hans Holsfen. A droite, en haut de la page : Hans Holsfen, Directeur régionale du centre. Koblenz. Et tout en bas, SA. capital de 22... Les chiffres sont trop longs pour Friederike. Elle regarde de nouveau le haut de la page à gauche : Recherche d'héritier. Sur l'écran de la télévision les personnages du dessin animé se brouillent devant les yeux de Friederike. De cette lettre, elle en a retenu seulement deux choses : "Vous auriez des droits dans une succession dont vous ignorez l'existence" et "Recherche d'héritier". Elle a un moment de soulagement, plus de factures, peut-être la belle vie ? Cet instant d'euphorie retombe très vite, elle replie la lettre, la met dans l'enveloppe et dit à Gus.. - Tu vois cette lettre Gus? C'est de la poudre aux yeux, faire croire à de pauvres gens qu'ils vont devenir riches et bien regarde ce que j'en fais. Et elle déchire en quatre l'enveloppe et son contenu, de colère se lève et la jette dans la poubelle. Une odeur de brûlé lui passe sous les narines. ______________ - Venez avec moi et toi Tannhäuser suis nous mon bon chien. Friederike, Sybille et Eglantine encore émues de cette incroyable histoire étaient toutes recroquevillées, toutes tièdes. Elles auraient encore aimé encore poursuivre le récit mais il était terminé, elles devaient revenir à la réalité. Elles devaient faire un choix, accepter l'héritage ou le refuser et reprendre leur vie d'avant. Elles me suivirent sans conviction. Dehors, il faisait très froid, un petit vent mordait nos visages. Le château et les jardins semblaient se trouver dans un brouillard et ceci formait de jolis décors. Friederike se réchauffait cigarette après cigarette toujours son bonnet enfoncé sur sa tête. Nous étions passés par le grand parc, puis les jardineries et enfin la grande serre où pour la première fois, elles voyaient les azalées. Ces fleurs garnissaient joliment le lieu. Elles étaient restées bouche bée devant ce spectacle. Nous étions revenus au château pour y dîner et y coucher. Friederike réclama une bouteille de vin. Avant de se coucher, elle en but plusieurs verres et sombra dans le sommeil. Sybille et Eglantine se dirent bonsoir sans se parler, trop de pensées envahissaient leur esprit. Après tout, il ne s'agissait peut-être d'un rêve. Elles allait se réveiller et se retrouver en France dans leur famille. |
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